KEMMLER + MONK.E + MONSAÏ
Price starting at CHF 17.00
Get ticketsUne soirée rap durant laquelle la chaleur du sud marseillais rencontrera le grand nord québécois, mais aussi la douceur d'une voix féminine égypto-genevoise. Un rendez-vous riche en textes, flow, groove et vibes à ne pas manquer !!!
Friday 6 December 2024
Undertown – Meyrin
- Doors open at:
21:00 - Event starts at:
21:30
Organized by: Undertown
KEMMLER
Imposant son univers de faiseur de chansons rap, à travers des projets tels que "Rose", "Gris Cœur", “&Moi”, qui donne toute la place à un examen minimaliste et précis de ce qui fait la vie d'un être : la vie, l'amour, l'amitié, les échecs, Kemmler, a su se faire remarquer en tant qu'artiste et collaborer avec des noms de la scène rap connus pour leur talent de lyricistes (Fianso, Youssoupha).
Son nouvel album "Alain" poursuit le travail de polisseur des mots de l'intime, du sentiment, dans la veine d'un OrelSan, rimeur assumé de la loose du quotidien. Cet album est un témoignage, celui d'une renaissance personnelle, artistique. La musique n'est plus au centre de sa vie, pour la première fois depuis une décennie. L'annonce du cancer de son père, Alain, lui a enlevé le goût de créer et lui fait faire un premier constat qu'il n'avait jamais fait avant : sa passion de la musique est conditionnée par le bien-être de son entourage. Il devient aidant, soutient sa mère et vit une rupture amoureuse.
De ce long processus, Kemmler nous plonge dans de multiples moments de vie, où il a ressenti, pensé et pansé ses plaies. Chaque morceau égrène un instant T de ce parcours, où passé le choc, la douleur, il a fallu faire face et les affronter.
Kemmler, comme tout poète, regarde ses blessures droit dans les yeux, pour mieux les décrire et toucher le public. "J'n'ai que mon père comme éternelle idole", clamait-il dans "Autopsie".
Son album prend le prénom de son père, « Alain », comme ultime hommage et s'écoute seul, car sa spéléologie des sentiments, au premier abord, semble peu se prêter au partage en communauté. Et pourtant, sa triste fête solo est une invitation à la célébration collective, pour tous les cours qui ont été blessés et le seront un jour.(FR)
MONK.E
Au Québec, le hip-hop est l’une des scène musicale les moins bien comprise du grand public; en grande partie dû au traitement fait par les médias de masse et l’exploitation sournoises de certains thèmes à connotation négative par les grosses corporations. Dans un univers musical stigmatisé par la consommation à outrance, la misogynie et la violence gratuite; prêcher l’inverse de ces clichés stagnants semble être un geste marginal alors qu’il s’agit tout simplement d’un retour du balancier dans la pure tradition de cette culture. Rares sont donc les artistes au Québec qui ont su demeurer intègre aux racines de ce mouvement tout en acceptant de partager avec les auditeurs leur propre cheminement identitaire.
Doué d’un remarquable talent artistique à la fois au niveau de la prose et de la peinture urbaine, David Yergeau, mieux connu sous le pseudonyme Monk-e, est devenu une figure emblématique au sein du paysage hip-hop québécois en constante mutation. Au-delà des modes éphémères vides, Monk-e possède une aisance déconcertante à peindre des émotions au travers des rimes bien ficelées de même que sur des murs de bétons.
Depuis ses débuts dans le monde du graffiti et de la musique, il transporte avec lui une vision artistique totalement indépendante des impératifs d’une industrie qui aurait tendance à limiter son art à un produit avec un code-barres. Tel un nomade, il parcourt les Amériques, l’Océanie et l’Europe entre 2003 et 2008, multipliant du coup les collaborations musicales (voir les albums: Amerythmes 2007, Tour de France 2008 et inCUBAtion 2011) de même que les amitiés outre-mer.
En 2005, l’album le Remédium/leur Médium s’impose dans le milieu hip-hop comme une œuvre musicale dans la tradition «backpacker» ou «true school» par la nature des sujets abordées de même que les fonds musicaux sur lesquels sont peintes les paroles de Monk-e. Les performances hautes en couleurs au sein du groupe K6A, dont il co-fondateur, consolident sa réputation de bête de scène.
Trois années plus tard, Entre Mektoub et Autodestruction se révèle davantage comme une odyssée spirituelle entre l’homme et sa destinée, l’homme et son Créateur. Manifestement plus introspectif, voir même spirituel, cet album comporte une ambiance musicale diversifiée concoctée par certains des meilleurs producteurs hip-hop de la métropole qui permettent de soutenir la profondeur des textes. Sans tomber dans un prosélytisme excessif, ce dernier opus exprime non seulement une sensibilité de la part de l’artiste envers les différents maux qui affectent le monde contemporain mais aussi un niveau d’érudition et de sagesse digne d’un moine à la hauteur du nom de plume de l’artiste.
En 2011 et 2012, Monk-e continue son exploration musical au côté du très talentueux Kenlo (Alaclair Ensemble), avec lequel il publia deux œuvres plus expérimentales à saveur piupiu: le EP Mektoub revisité, et l'album Destin et Beyond. Projets avec lesquels il pélerina une fois de plus vers l'Europe et le Mexique.
En 2014, Initiatique fut publié puis en 2015 vint Esclavage, Exode et Renaissance dans lequel parru une surprenante collaboration avec Kendrick Lamar.
Tout recemment, Le gris imperial, son 6e et plus récent album solo, vit le jour.
Champion canadien 2012, 2013 et 2014 d'improvisation End of the Weak et membre officiel du collectif montréalais Kalmunity, Monk-e continue d'expendre sa collection de techniques, de styles et de supporteurs venant des 4 coins du globe.
On dit que la musique permet aux âmes de communiquer entres-elles, dans le cas présent, il n’y a aucun doutes que celle de Monk-e a réussi à toucher la nôtre.
MONSAÏ
TBA