Hautes Fréquences Festival 2024
Le festival Hautes Fréquences, réparti sur deux journées et soirées au cœur de l’été, a pour but de présenter depuis 2014, des concerts de musiques actuelles en plein air dans le cadre idyllique du bas de la station de Leysin. Il propose plus d’une quinzaine de concerts en plein air alliant musique du monde, rock, et musiques électroniques et aura lieu les 26 et 27 juillet 2024.
VENDREDI 26 JUILLET :
Deerhoof
Lou
MÄIRÜ
NÂR
Nikos
Tendinites
The Pilotwings
V/Z
SAMEDI 27 JUILLET
Alicia Carrera
Almond Butyl
Baby’s Berserk
Buvette
Cramzers
Elvis Aloys Flutorama
Froid Dub
Kulku
Meril Wubslin
Sara Oswald
Verde Prato
Hautes Fréquences Festival Vendredi
Deerhoof
Le quatuor de San Francisco enfonce le clou d'une pop-rock à la fois inventive, naïve, super structurée et ludique. Tour à tour câlins et chaotiques, Deerhoof mélange le bruit, les mélodies sucrées et un esprit expérimental dans une musique gentiment stimulante et totalement distinctive qui en a fait l'un des groupes les plus acclamés depuis les années 2000.
Lou
Dans un pays habillé de pluie, Lou se balade, mêlant ses différentes influences kraut, dub, post-punk, pop à ne jamais négliger et tout le reste. Fusionnant mélodie lyrique et expérimentation, Lou devient l’architecte sonore d’un univers où l’émotion rencontre le chaos et le désordre.
MÄIRÜ
Imaginez un très ancien conte oublié, une odyssée en forme de voyage initiatique au cours de laquelle les six protagonistes vont peu à peu prendre conscience du but réel de leur périple : la fusion vers un être unique qui n’est autre que celui qu’ils cherchaient : Mäirü. Cette fable basque moderne nous est contée ici dans le langage universel de la musique, enracinée dans un passé lointain avec l’emploi de la txalaparta et transposée dans une trance profondément actuelle, où synthétiseurs et traitements modernes se lient aux échos des anciens. Un récit tribal, envoûtant et surprenant.
NÂR
NÂR est le projet ethno-drone/industriel/expérimental de Nadia Daou, chanteuse et multi-instrumentiste libano-suisse. Elle crée des sculptures sonores qui remplissent l’espace, des boucles sans fin qui semblent s’enrouler en spirale dans les étendues infinies du cosmos. Avec une voix éthérée, un synthétiseur, des pédales d’effets et des instruments obscurs du Moyen-Orient, N R crée des sons sphériques qui pourraient venir simultanément du passé profond et du futur lointain. Elle transforme les tissus les plus fins en tapis sonores volants. N R est une épiphanie des dieux du drone, une séance d’hypnose pour les danseureuses et une cérémonie chamanique pour les humains postmodernes.
Tendinites
Tendinites, duo de reggaeton, tire son inspiration des rives du lac Léman, de l’océan atlantique et des montagnes valaisannes. Une musique entraînante, mêlant l'espagnol et le français, qui vise à mettre l'ambiance et à répandre la joie, tout en s'efforçant de créer une expérience musicale accessible à quasi tout le monde.
The Pilotwings
La musique de The Pilotwings est audacieuse et théâtrale. Qu’il s’agisse de flûte de pan ou d’énormes roulements de tambour, leurs meilleures chansons ressemblent à des comédies musicales, avec une tension bouillonnante, des rebondissements et des climax tonitruants. Ca part dans tous les sens. Un petit feu d’artifice audio. Profitez d’écouter le dernier EP, “Leuven Works”, enregistré en résidence à Louvain. C’est un bon aperçu de ce gros cornet surprise.
V/Z
Valentina Magaletti et Zongamin représentent une paire détendue sur leur premier album de post-punk dubby, “Suono Assente”. La batteuse italienne basée à Londres est à l’origine d’une myriade de projets musicaux tels que Moin, Shit & Shine, Holy Tongue, Tomaga ou Vanishing Twin, avec la chanteuse Cathy Lucas et le bassiste Susumu Mukai. C’est avec Mukai, alias Zongamin, qu’elle forme V/Z, dont le son se rapproche davantage de l’indie pop psychédélique du premier album de Vanishing Twin. Avec V/Z, l’accent est mis sur une musique plus ouverte, mais toujours minimale. Magaletti joue de la guitare et des touches sur la plupart des morceaux et tout est partagé: la basse, les percussions et les voix. On se réjouit.
Hautes Fréquences Festival Samedi
Alicia Carrera
Originaire de Galice, Alicia Carrera, basée à Berlin, est une artiste graphique et une exploratrice de la musique. Son style s’est forgé dans les bars enfumés et les publications underground. Percevant la musique comme un moyen d'émancipation, son approche sonore ne connaît pas de frontières. Alicia est la fondatrice de la plateforme LíO Press et cofondatrice de Maga Circe Musica, résidente de Sameheads à Berlin, et co-organise également les événements Curva Imposible à Barcelone, dédiés à des sons inhabituels dans des lieux singuliers.
Almond Butyl
Trois ans après une série de berceuses adressées aux ordinateurs, Almond Butyl (moitié d’Agar Agar) revient avec un second LP «Natural Idol», comme une ode étrange et mélancolique à la nature et aux êtres qui la font vivre. Résolument dansant, ce projet est composé de voix de synthèse, interprétées en concert par la voix transformée d’Armand. Iel explore et expérimente la musique dance, l’électronica ou l’ambient, muni·e de ses synthétiseurs analogiques.
Baby’s Berserk
Baby’s Berserk est né de la rencontre intercontinentale de musicien·nes réuni·es par un amour de la musique club de leur enfance. Dans la grande tradition de Roxy Music, Throbbing Gristle et Malcolm McLaren, Baby’s Berserk n’est pas seulement un groupe de musique d’avant-garde, mais aussi un groupe à l’esthétique très prononcée.
Dans les veines, une injection post-rave imprévisible et sans possible retour en arrière: le trio Baby’s Berserk est un hymne à la fête sauvage et souterraine, évocation cumbia explosive et fusion de la house des années 90s au no-wave radical.
Buvette
Buvette se présente comme un artiste en constante évolution, dont la musique capture les nuances de son parcours éclectique. Originaire de Leysin, il a tracé son chemin musical au fil d’une quinzaine d’années de vagabondages et cinq albums, explorant des contrées sonores larges. Son dernier enregistrement, Tales of the Countryside, sorti en mars est une aventure musicale parsemée de références subtiles. En revenant aux essentiels d’un autodidacte avec juste ce qu’il faut pour arriver à destination, Buvette sert une spécialité mélangeant country moderne aux reflets latins et balades rythmées en forme de vagues, dans un format simple, direct et versatile.
Cramzers
Antoine et Martin Cramatte sont deux jumeaux fribourgeois que vous avez déjà croisés. Ils se ressemblent un peu, mais surtout ils aiment la musique et organisent parfois des choses. Cette année Antoine et Martin seront vos hôtes du samedi après-midi. Co-pilotes délicieux et curieux, ambianceurs quand la braise est prête, réconfortants quand elle est tiède. Prenez un chapeau car on peut s’attendre à du hip hop champêtre ou de la wave fondue. Uniques.
Elvis Aloys Flutorama
Faking Fashion & Music est le deuxième album d’Elvis Aloys, enregistré dans la buanderie de Leoni Leoni. Il est composé de chansons courtes et longues, de miniatures bizarres et de morceaux étirés et rythmés. Il est chanté à la manière de Lee Hazlewood, mais pas aussi précisément. Les claviers sont joués avec les sentiments d’abord, et la technique ensuite. Pour jouer ses chansons lors des concerts, Elvis Aloys rassemble les meilleurs flûtistes de Suisse et forme un magnifique ensemble à vent.
Froid Dub
Froid Dub est le duo parisien de Stéphane Bodin (Fafane) et François Marché (FM). Froid Dub nous entraîne dans une mixture unique de digi-dub moderne, un mélange de wave et de dub. Une équation déjà élaborée par le post-punk à la fin des années 70, mise à jour ici avec une touche de culture club, et une vibe plus personnelle. Le succès critique qui a suivi la sortie du premier EP An iceberg crusing the Jamaican coastline a propulsé Froid Dub sur la scène électronique internationale, et a fait de ce disque l’un des favoris de nombreux djs, disquaires et journalistes.
Kulku
Une scène avec xylophones, tambourins, timbales, percussions en bois, deux batteries, un violoncelle, harmonicas, saxophones et morceaux de ferraille. Huit musicien·nexs sans prétention jouent des phrases répétitives qui induisent la transe, tantôt sereines, fragiles et oniriques, tantôt sauvages, primitives et entraînantes.
La musique de Kulku est un mélange difficile à définir de minimalisme percussif, de folk, krautrock, post-punk et de no-wave, presque exclusivement dérivé de sources sonores acoustiques.
Meril Wubslin
Entre Lausanne et Bruxelles, Meril Wubslin est le projet musical de Christian Garcia-Gaucher et Valérie Niederoest, avec Jérémie Conne. L'obsession du trio pour les harmonies vocales, les dialogues de guitares, les répétitions et les rythmes entêtants est palpable, presque académique. La force de Meril Wubslin : se poster à la croisée des chemins, entre tradition et expérimentation, hier, aujourd’hui et demain, laisser infuser, ne rien s’interdire, tout choisir, guidé par un chant intérieur puissant.
Nikos
En faisant usage de sons hypnotiques et ludiques, Nikos aime créer et jouer une musique qui génère et unit mouvement et expérience d’écoute. En live, il dit ne pas vraiment avoir de tempo de prédilection, même si c’est quand même souvent plutôt rapide. Sa musique est douce, texturée et trippante. Originaire de Rotterdam, il a sorti son premier EP “Metaturnal”, via Flippen Disks En tant que producteur et designer visuel il est intéressé par la complémentarité des deux disciplines, qu’il fait dialoguer au travers de son projet audiovisuel “Umbra”.
Ça va toutser.
Sara Oswald
Sara Oswald est une violoncelliste et compositrice suisse. Elle est membre fondateur du quatuor à cordes Barbouze de chez Fior (de 2005 à 2015), avec lequel elle gagne le Prix Culturel Musique 2015 du Canton de Vaud. Depuis 2017, Sara Oswald se produit régulièrement en solo dans des compositions sur mesure écrites et jouées par elle-même lors de spectacles dans toute la Suisse et la France. En 2022, elle sort son premier album BIVOUAC qui remporte un vif succès auprès du public et de la presse. Elle tourne depuis ce solo dans les salles de concerts mais également dans les montagnes.
Verde Prato
Derrière cette nuance de couleur qu’évoque le nom de Verde Prato se cache l’énigmatique artiste du Pays basque espagnol Ana Arsuaga. Bien qu’elle chante en euskara, une langue mystérieuse dont les origines se perdent dans la nuit des temps, on ressent au seul son de sa voix des émotions fortes, presque palpables. La puissance peu commune qui se dégage de son interprétation et sa manière de s’abandonner complètement sur scène ne sont pas sans rappeler la sensibilité à fleur de peau de la regrettée Lhasa de Sela. Mélange de tradition et de modernité sur fond de quête identitaire, la musique de Verde Prato nous ramène à l’essentiel, l’amitié, la peur, l’espoir ou l’amour, par la magie de l’étrange beauté qui émane de ses mélodies intemporelles.