*Soirée Forme*- Usé - Noir Boy George - Jessica93 - Badaboum
Graphistes d’exception à l’origine de tous nos visuels depuis 2018, ils ont créé l’intégralité de notre identité visuelle : nouveau logo, templates pour les réseaux sociaux et notre newsletter, site internet, merch, toutes nos affiches, etc. Un tel talent et une telle générosité méritaient bien qu’on organise une soirée en leur honneur. Au programme, la crème de la chanson française : Usé, Jessica93, Noir Boy George, et Badaboum ! Au platine, DJ Les Copains et… after party surprise !
vendredi 3 novembre 2023
Caves du Manoir – Martigny
20:00
Organisé par: Caves du Manoir
Usé - FR - Love song Indus
Couleur Brique, troisième disque d’Usé sorti chez Born Bad Records, s’ouvre sur une quinte de toux glaviot + piano, tandis qu’une guitare vomit sa trachéite dans le fond du hangar. Les amateur.trice.x.s retrouveront l’ambiance « amphéta-amphéta-amphétamine ». Dans ce nouvel album, où il s’agit, comme souvent chez Usé, de chanter comme on cogne. De tabasser la caisse claire pour évoquer un crush qui mord et griffe et crache. De se tamponner. De se défoncer. Mais on s’aime beaucoup dans ces sept chansons, qui évoquent des romances bi-gout bière-cachets qui se finissent dans des fourgons aménagés, au fond de la zone. On appréciera aussi l’effort mélodique porté par quelques couches de synthés tantôt aigres, tantôt clairs, et une prestation vocale assumée. C’est une sorte de rando bière à la main faite d’élans hargneux et de transe suante où saillent de petites fulgurances qui font mouche avec l’énergie d’un batteur brisé, mais suintant d’éclat en communauté visqueuse. Chez Usé tout se vaut : corps souillés/corps soudés, même combat. Recueil de rengaines d’automne pour se mettre bien et s’endormir sur le comptoir en confiance, Couleur Brique fait le lit de futurs concerts mémorables. Les draps sont sales, mais ils ont été repassés avec soin.
Noir Boy George - FR - Crooner congelé
« Chanteur brut, un primitif, un Daniel Johnston cloué sur la croix de Lorraine, un crooner comateux de la lo-fi pourrave : peut-être même un génie. « Il y a deux choses qui font un homme : sa mère et sa drogue. » Terrible. » (JD Beauvallet, Les Inrocks) Nafi est un homme de l’ombre dont les apparitions sont aussi rares que son travail. Membre de la Grande triple alliance internationale de l’Est, il ne laisse derrière lui que des canettes vides et un public en pleurs. Le crooner opère dans les groupes Bras Mort, Scorpion Violente, Plastobéton, feu The Dreams et autres projets saturés. Seul, il devient Noir Boy George, l’homme qui fait trembler la chanson française. À ce titre, il récite des poèmes de trottoir triste, sur les accords d’un synthé essoufflé. Et c’est beau : de la musique curieuse, irrégulière et douloureuse.
Jessica93 - FR - Pop de Bondy
Perle one-man band, sombre et inquiétante par ses mélodies, hypnotique et enivrante par sa rythmique bouclée et rebouclée, Jessica93 est une progéniture si sincère comme seules nos banlieues les plus crades peuvent en engendrer. Loin des clichés du genre c’est dans un 9-3 déglingué aux allures de Blade Runner que Geoff Laporte nous gratifie d’une captivante shoegaze aux reflets Dark-Pop. Dépouillée de toute fioriture, mise à nu, cette musique insidieuse fait de chaque titre « une cigarette tachant le bleu doux de la nuit, fumée lentement, avec abandon, avant l’assaut final sur le monde » (Lelo Jimmy Baptista, Noisey / Vice). Suite à un premier maxi remarqué, et fort d’un parcours déjà riche (Besoin Dead, Missfist, Louise Mitchells), Jessica93 a éveillé l’engouement de la presse (The Drone, Modzik et Noise Magasine), confirmé par plus d’une quarantaine de concerts et une tournée marathon à travers la France et l’Europe.
Badaboum - FR - Post punk girls riot band
BADABOUM est un trio féminin all-star affilié à la célèbre pègre de « La grande triple alliance internationale de l’Est », composé de Armelle (The Dreams, Heimat, Le Renard), Carine (Krinator, Headwar, Les Morts Vont Bien) et Solène (Dudu Geva, Avenir, etc.). Ensemble, elles jouent une musique post-punk proche de Kleenex/Liliput ou Malaria, avec des ajouts de réverbération, d’orgue électronique et de bonne humeur. Sur scène, elles se relaient à tour de rôle pour hurler, trépigner et chanter un italien indéchiffrable, un allemand faux et un français acceptable. Badaboum vous apportera autant de joie que de chaos et d’effroi.