Antigel 2023

Plus fédérateur que jamais et porté par l’enthousiasme sans cesse renouvelé de ses 50’000 spectateur•trice•s, Antigel rassemble les publics, mélange les disciplines et valorise le patrimoine culturel de toute la région depuis ses débuts en 2011 en proposant trois semaines intenses de safari culturel à travers 23 communes genevoises et étendu au Grand Genève. Musique, danse, théâtre, clubbing, afterwork, sport et créations pluridisciplinaires : tout un programme déployé aux quatre coins du canton, faisant de Genève la ville la plus givrée et animée de toute la Suisse. Du 3 au 25 février, le Festival Antigel revient avec toujours plus de projets fous, de lieux inédits et de fêtes emblématiques. Pas moins de 60 spectacles, concerts, performances et activités sportives sont à découvrir à travers Genève et ses communes.

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Thursday 9 February 2023 - Tuesday 28 March 2023

Organized by: Festival Antigel
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Antigel 2023

Alela Diane

ALHAMBRA

Alela Diane

Alela Diane est une auteure-compositrice-interprète basée à Portland, dans l'Oregon, qui a grandi au milieu des rivières sinueuses et les cotes dorées du Nevada City, en Californie. Petite fille, elle écoutait ses parents harmoniser des chansons - bluegrass - dans la cuisine et a commencé à écrire ses propres chansons folky lorsqu'elle a déménagé à San Francisco à 19 ans. Alela a sorti des albums depuis son déménagement dans le Nord-Ouest au milieu des années 2000 et a effectué de nombreuses tournées en Europe et en Amérique du Nord. Un nouveau single, Howling Wind, a été écrit pour les temps difficiles que nous avons traversés ces dernières années. Restez à l'écoute du prochain album d'Alela.

Lous and The Yakuza

ALHAMBRA

Lous and The Yakuza

Lous and the Yakuza est une artiste et auteur-compositeur-interprète qui a passé son enfance entre le Congo, la Belgique et le Rwanda.
Elle a étudié la philosophie, appris le solfège, écrit de la poésie et poursuivi son rêve de carrière musicale. Sa passion l'a poussée à produire 7 EP, dont 52 titres en autonomie.
A 22 ans, elle signe chez Columbia Records via Sony Music en France. Lous s'est fait connaître après la sortie de son premier single Dilemme en septembre 2019, un morceau de son album Gore produit par El Guincho. Ses paroles percutantes, sensibles et engagées confirment que le phénomène Lous & The Yakuza est une véritable révélation. Marie-Pierra (de son vrai nom) a adopté son nom d'artiste à partir de l'anagramme Soul, la source de son inspiration musicale, et Yakuza, le nom qu'elle utilise pour décrire son équipe de collaborateurs. Son style est un mélange de trap, de R&B et de pop, porté par une bande-son très efficace.

Alva Noto

ALHAMBRA

Alva Noto

Bertrand Belin

ALHAMBRA

Bertrand Belin

Tambour Vision
Bertrand Belin


Être au monde. Comment se fait-on à l’idée d’être ici-bas, soumis aux aléas d’une existence plus surprenante que nous ? Être au monde, flanqué d’une altérité avec laquelle on doit composer, pour le meilleur et pour le pire.

C’est ce que raconte le septième album de Bertrand Belin. Antidote idéal à nos angoisses, nos solitudes, mixture hybride de pop francophone incitant à l’ivresse des sens et des luttes. Remède à la banalité actuelle, car refusant toutes contraintes. De la liberté, il y en a toujours eu depuis le premier album éponyme de Bertrand Belin, en 2005. Mais elle irradie ici comme dépourvue de filtres, ignorant les coquetteries et le brouillard actuel.
Droit à l’âme, donc, ce Tambour Vision, confectionné dans le home studio de Bertrand Belin, en banlieue parisienne, de janvier à octobre 2021. C’était peu après le tournage de la comédie musicale des frères Larrieu, Tralala, où il confirme un talent d’acteur déjà appréciable lors de ses concerts. Cette expérience filmique n’aura pas d’incidence directe sur l’enregistrement qui s’ensuit, hormis ce sentiment de se reposer de soi-même, l’espace de quelques mois, pour les besoins d’un rôle. Une « mise en jachère », dit Belin, une régénération existentielle qui explique sans doute le « plaisir décuplé » à faire ces nouvelles chansons.
Si Tambour Vision a été fait en huis clos, c’est une véritable camaraderie qui l’anime, celle partagée avec le complice de longue date Thibault Frisoni. Lequel s’est investi ces dernières années dans la collection et le maniement des synthétiseurs, ces instruments « à mi-chemin entre la production et l’interprétation ». Au fil du corpus de Belin, le synthétique s’est infiltré, occupant désormais pleinement le vocabulaire musical. Une fois réalisé et arrangé, Tambour Vision a été déposé entre les mains expertes de Renaud Letang qui a permis d’aller au bout du processus créatif et de sublimer le potentiel des chansons.

En résulte un album tout en contrastes, aussi bien sonores que sémantiques. Les boîtes à rythmes nous saisissent, la guitare se fait plus discrète tandis qu’un Mellotron, avec son souffle et ses défauts, se distingue parmi les autres claviers. D’où le vent et le cuivré. Un son instantanément familier. Et une appréhension libre du classicisme. La pulsation remplit tout. Comme un groove insidieux qui « va directement aux muscles », qui va prendre toute son ampleur sur scène. Tambour Vision appelle à la danse, ce « poème ininscrit ou détracé » d’après un Alain Badiou commentant le Zarathoustra nietzschéen, qui ne croirait « qu’en un dieu qui sait danser. » D’ailleurs, l’une des variations de son champ lexical touche au liturgique : la messe, la prière… En évoquant la longueur de l’Angélus comme du phallus, Belin remet en question des crédos sexistes. Mais en se montrant plus espiègle qu’iconoclaste.

Tambour Vision. Sans qu’ils n’aient grand-chose à voir, ces deux mots vont très bien ensemble (sans paraphraser les Beatles !). Tambour, car le morceau-titre homonyme présente l’objet qui va taper le plus fort, entraînant derrière lui une procession envoûtée au fil de ses humeurs. « Tu veux ma haine ou tu veux mon amour ? » questionne ici Belin. Vision, parce que ce mot a jadis eu ses heures de gloire, tout au cours du XXe siècle, avide de nouvelles technologies, parce que Television, aussi. C’est du côté de la New York des années 70 qu’on doit rechercher certaines références du disque, du côté d’Alan Vega ou des Talking Heads menés par David Byrne, autre grand amateur de percussif. Mais Belin a également écouté Alex Cameron ou Art Feynman, qui intègrent à leur sauce contemporaine, volontiers minimale, un peu du rockabilly mordant des fifties.
Inauguré par l’existentialisme épuré de Carnaval, Tambour Vision s’amuse de L’Ordre des choses avec des riffs vénéneux, demande « la paix de ses nerfs » sur Alléluia, manipule la scansion ironique de National, la pop organico-robotique dans Lavé de tes doutes ou l’up tempo hypnotique sur Pipe. « Ouvre ton cœur clôt, mauvais citoyen » : Maître du Luth ferme la marche… Que dalle tout, lui, rappelle à quel point notre classe sociale nous conditionne jusqu’au dernier souffle, quelle que soit notre évolution. Car, on le sait, la politique va de pair avec l’intime. Il s’agit encore d’« animer mes fantômes », dixit Belin : « on est nombreux à avoir des ribambelles d’ascendants qui colorent le récit familial. » Avec Marguerite, on retrouve également la poésie narrative chère à Leonard Cohen : « le sang reviendra comme toujours dans nos veines ». Dans la ballade en suspension La Comédie, se font entendre les influences jazz et le souffle à la fois tragique et distancié du David Bowie de The Next Day.

« Je suis une machine à traiter mes obsessions, afin qu’elle soit à la fois porteuse de sens et qu’elle s’introduise dans un système plastique qui se réfère à la musique pop », résume Belin. Ainsi, les mots sont réduits à leur substantifique moelle, sublimés, affranchis de leur perspective originelle. Ils ravivent le désir de vouloir vivre non seulement avec soi-même mais aussi avec les autres. Cet art de la situation, ces personnages truculents habitent chacune des onze pistes de Tambour Vision, construisant un propos profondément universel car accessible à tous, muée par une économie des mots qui a rarement été aussi performante qu’ici. C’est dans les grands mythes, les petits rituels ou un gimmick rock qu’on peut guérir (ou du moins apprivoiser) sa vulnérabilité.

« Vivre est un métier », confie Belin, roi des punchlines. Ce que confirme la pochette, aux couleurs pop, littéralement surlignée, inspirée par l’iconographie de la New York seventies, toujours, mais aussi du mouvement du Bauhaus et du Vertigo d’Hitchcock, où le chanteur est « suspendu, interrogatif et pourtant paré, apprêté, endimanché même pour un grand bal de l’avenir. » Bal auquel nous nous joignons avec l’espoir de jours meilleurs et de joies non contaminées. Être au monde, seuls mais ensemble, pour imaginer notre propre fable. Celle de Tambour Vision.

John Cale

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John Cale

John Davies Cale est un musicien gallois. Il est un auteur-compositeur-interprète et producteur de disques ainsi que l’un des membres fondateurs du groupe de rock américain Velvet Underground. Au cours de ses six décennies de carrière, Cale a évolué dans différents styles de rock, de drone, de classique, d'avant-garde et de musique électronique. Il a étudié la musique au « Goldsmiths College » de l'Université de Londres, avant de s'installer en 1963 sur la scène musicale du centre-ville de New York, où il s'est produit dans le cadre du Theatre of Eternal Music et a formé le Velvet Underground. Depuis qu'il a quitté le groupe en 1968, Cale a sorti 16 albums studio solo, dont les très remarqués Paris 1919 (1973) et Music for a New Society (1982). Cale a également acquis une réputation de producteur de disques aventureux, travaillant sur les premiers albums de plusieurs artistes novateurs, dont les Stooges et Patti Smith.

Varnish la Piscine

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Varnish la Piscine

Varnish La Piscine a.k.a Pink Flamingo est un de ces artistes qu’il faut surveiller de près. Son nom de scène atypique, aux assonances terriblement aquatiques, est synonyme d’une grande évasion. Cet ailleurs protéiforme qui se dessine sur la ligne d’horizon est un espace- temps où la normalité n’existe pas, un peu à la hauteur de ses projets.

Si c’est la première fois qu’on vous chuchote ce surnom, il y a fort à parier que votre imaginaire fourmillera. Vous supposerez peut-être qu’il s’agit d’une nouvelle cuvée de rosé de Saint-Tropez, d’un pseudonyme – certes un peu barré – d’un danseur de cabaret officiant à La Plage de Paris (ex- Lido), voire… d’un vieux motel bordant une route nationale.

Membre honoraire de la SuperWak Clique, disciple de Makala, Di-Meh ou encore Slimka, Varnish La Piscine est un authentique produit suisse. Indissociable de la mouvance helvète du rap francophone, Varnish s’est affranchi du collectif avec deux premiers projets. Grâce à Escape (F+R Prelude) et Le regard qui tue, il a su se frayer un chemin par la grande porte. Son tramway se nomme désir, et ronfle jusqu’à franchir le mur du son. Car notre homme est habitée par un désir extatique et confirme à chaque intervention son souhait du premier rôle, dans ce que l’on appellerait une comédie romantique vers le succès.

Patrick Watson

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Patrick Watson

Auteur-compositeur-interprète, compositeur de films et pianiste basé à Montréal, au Canada, Patrick Watson fait de la pop de chambre exploratoire avec son groupe - également appelé Patrick Watson - mêlant souvent pop indé dépouillée, expérimentations au synthétiseur, chant orchestral cinématographique et ton mélancolique. Le deuxième album du groupe, Close to Paradise, sorti en 2006, a remporté le prix Polaris. Après avoir composé de la musique pour plusieurs courts métrages, Watson fait ses débuts dans le long métrage avec It's Not Me, I Swear ! en 2008. Sorti en 2015, Love Songs for Robots est devenu le quatrième album consécutif de son groupe à atteindre le Top 10 canadien, et il a retrouvé le succès en 2019 avec l'arrivée de son sixième long-player, Wave. Après que Watson soit devenu viral avec le single "Je Te Laisserai des Mots", vieux de dix ans, à hauteur de centaines de millions de streams, il a sorti 2022's Better in the Shade, qui s'inspire de la littérature. […]

Black Country, New Road

ALHAMBRA

Black Country, New Road

Le groupe post-punk à multiples facettes Black Country, New Road rassemble des genres disparates tels que le jazz, le math rock et le klezmer pour former des morceaux tentaculaires qui passent de moments plus calmes à des pics d'intensité. Le groupe a fait ses débuts en 2021 avec l'album For the First Time, nominé pour le prix Mercury, avant d'enchaîner rapidement avec Ants from Up There en 2022.
Formés sur les cendres de leur précédent groupe Nervous Conditions, les membres de BCNR sont Lewis Evans (saxophone), May Kershaw (clavier), Charlie Wayne (batterie), Luke Mark (guitare), Isaac Wood (chant/guitare), Tyler Hyde (basse) et Georgia Ellery (violon). Après s'être fait les dents dans la célèbre salle de Brixton, le Windmill, le groupe s'est imposé par ses concerts tapageurs. Leur réputation sur scène et seulement deux singles, "Sunglasses" de 2019 et "Athen's, France", ont généré beaucoup de battage autour du groupe, menant à la sortie de leur premier album For the First Time en 2021.
Après sa sortie, l'album a été nommé pour le Mercury Music Award 2021, tout en atteignant la quatrième place des charts d'album au Royaume-Uni. Les tournées ayant été suspendues en raison de la pandémie de COVID-19, le groupe est retourné en studio avec son collaborateur de longue date Sergio Maschetzko pour travailler sur la suite de l'album. Poussant leur son vers d'autres territoires sonores, l'album qui en résulte, Ants from Up There, est publié en février 2022, quelques jours seulement après le départ soudain du chanteur/guitariste Isaac Wood.

Damien Rice

ALHAMBRA